Certaines informations relayées par des medias locaux ont fait état de plusieurs cas de fièvres hémorragiques traités au Centre hospitalier national de Nouakchott. Pour mieux éclairer l’opinion nationale sur cette information, le ministère de la santé tient à apporter les précisions suivantes :
Ces derniers jours, deux cas suspects de fièvres hémorragiques ont été admis au Centre hospitalier national de Nouakchott.
Il s’agit : Pour le premier cas, d’un adolescent âgé de 18 ans provenant de la Moughataa de Arafat, admis le 10 septembre 2009 à 14 heures, au Centre Hospitalier National de Nouakchott, dans un tableau clinique de fièvre, céphalées, et vomissements. Evoluant depuis le 9 septembre 2009.
Devant la symptomatologie hémorragique, le malade a été isolé et traité et une sérologie de FHCC a été réalisée. Le malade décède à 17 heures dans un tableau de purpura généralisé, et d’altération de l’état général au Centre Hospitalier National de Nouakchott . Un autre décès présentant les mêmes symptômes avait été enregistré le 06 septembre 2009 à 13 heures trente minute au Centre Hospitalier National, il s’agit de la sœur de la victime âgée de 15ans. Ce dernier cas a été admis tardivement au Centre hospitalier et à son arrivée,il était déjà en phase critique.
Le tableau clinique ( purpura généralisé), et le décès d’apparution brutale de ces deux cas, l’absence de notion de contage,la sérologie négative, sont à la faveur d’une méningococcie fulminante, écarte tout cas de Fièvre Hémorragique. Concernant le deuxiéme cas, Il s’agit d’un enfant de 12 ans provenant de la Moughataa de Rkiz admis le 10 septembre 2009 au service de pédiatrie du centre hospitalier national dans un tableau d’hémorragies digestives évoluant depuis 15jours.
Il a fait l’objet d’un bilan hématologique (un taux de plaquettes normal et anémie sévère) et recherche sérologique de FHCC. Le malade a été isolé et transfusé et son évolution à ce jour semble favorable. Ce malade qui ne présente pas de fièvre d’apparution brutale,et d’anomalie du taux de plaquette , avec un tableau digestif évoluant depuis 15 jours, ne rentre pas d’ailleurs dans la définition des cas de Fièvre Hémorragique Crimée Congo.
Face à cette situation, le département a pris les mesures suivantes :
- Des mission d’investigation ont été dépêchée à Arafat.
- Une identification et des prélèvements (sang, écouvillonnage) ont été réalisés chez des sujets contacts.
- Un suivi quotidien des sujets contacts a été assuré.
- Des prélèvements ont été acheminés à l’Institut Pasteur à Dakar pour examens plus poussé.
Au vu de ce qui précède, Le ministère de la santé tient à rassurer les populations qu’il ne s’agit nullement de la Fièvre de Crimée Congo, ni d’une épidémie et qu’en l’état actuel des choses, il s’agit de cas isolés dont les investigations et examens complémentaires sont en cours.
Nouakchott le 11septembre 2009 Cellule de communication/ Ministère de la santé
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