Affaire Sidi Salem/Points Chauds : Les journalistes exigent un procès équitable   
05/07/2009

L’affaire de l’actuel ministre des Finances et ex-directeur général de la Socogim , Sidi Ould Salem, membre du RFD d’Ahmed Daddah et les responsables du journal «Points Chauds» continue de défrayer la chronique. Depuis plusieurs mois, le parquet n’arrive pas à organiser le procès qui oppose...



...nos confrères du journal «Points Chauds» à l’ancien directeur général de la société Socogim qui a porté plainte contre ce journal pour « diffamation Â». Ce que les responsables du journal visé, notamment Ezza mint Moulaye El Hacen, directrice de publication et Moulaye Najim Ould Moulaye Zeine, directeur général balaient d’un revers de main. Ce bras de fer qui perdure, face au dilatoire du parquet, a motivé le syndicat des journalistes mauritaniens à organiser une conférence de presse le samedi 04 juillet à son siège en guise de solidarité avec le journal «Points Chauds».

L’affaire remonte à février 2009, lorsque le journal « Points Chauds Â» a publié des informations faisant état de sérieux manquements dans la gestion financière de la Socogim avec un montant de 2 milliards 700 millions d’ouguiyas provenant de la vente de terrains publics qui aurait emprunté des « chemins obscurs Â». Le journal a révélé qu’il y avait des irrégularités dans ces ventes. Car, le successeur de Sidi Ould Salem à la direction de cette société, M. Mohamed Ould Houriya hériterait seulement d’un montant de 52 millions de nos ouguiyas. Et nos confrères de s’interroger sur l’écart entre les montants en question. L’ex-directeur de la Socogim, se sentant indexé et visé, a engagé une procédure judiciaire à l’encontre des responsables du journal. Ces derniers, poussent le bouchon et se lancent dans une investigation qui aboutira à l’obtention des informations troublantes qui viennent corroborer leurs interrogations. Depuis lors, un bras de fer oppose les deux parties jusqu’à nos jours. Tout dernièrement, une audience a été retenue en vue d’organiser le procès. Contre toute attente, cette audience, la quatrième du genre fut renvoyée sine die par le parquet. Les responsables du journal voient en cela une manÅ“uvre visant à étouffer l’affaire. Malgré les injonctions du parquet, «Points chauds» et son pool d’avocats exigent l’organisation du procès et de manière équitable afin que la vérité jaillisse au grand jour. Parce que, selon nos confrères, « nous avons des preuves compromettantes sur la gestion de l’ex-directeur général de la Socogim Â». Et pour ce faire, le conseil des avocats du journal, Me Moulaye El Ghaly et Me Sidih Mokhtar demandent la démission du ministre des Finances Sidi Ould Salem pour se mettre à la disposition de la justice. Ou tout au moins, qu’il retire sa plainte. Pour les avocats, visiblement confiant, « notre dossier n’est pas vide Â». Selon eux, le rapport de l’IGE «évoque qu’il y avait bien des abus de confiance et escroquerie Â» à la société.Pour sa part, le directeur général du journal « Points Chauds Â», Moulay Najim est revenu beaucoup plus en détails sur ces péripéties sans toutefois occulter son étonnement sur les renvois incessants des audiences prévues pour cette affaire. Il a soulevé également des vices de formes et de procédures à leur endroit. « Nous souhaitons que ce procès ait lieu dans le respect des lois et des droits des citoyens Â» proteste-t-il.
De son côté, le président du syndicat des journalistes mauritaniens, M. Houssein Ould Medou, a déploré la lenteur constatée dans l’organisation du procès et « la manière avec laquelle, le parquet a traité le dossier de Sidi Ould Salem et « Points Chauds Â». Par conséquent, le Syndicat des journalises demande à « accélérer l’accès à un jugement juste à notre confrère, la Directrice du journal « Points Chauds Â», Mme Ezza Mint Moulaye El Hacen et le respect des procédures légales, qui consacrent le principe de l’égalité devant la justice Â».

Pour l’heure, le conseil des avocats du journal se dit déterminé à ne ménager aucun effort en usant des moyens légaux que lui confère la loi, pour obliger le parquet à organiser le procès.
Compte rendu Ibou Badiane


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