Les tractations étaient menées au milieu de la matinée du 6 juin au niveau des différents états major politiques pour la formation d’un gouvernement d’union nationale prévu au titre de l’Accord de Dakar qui a mis fin à l’impasse politique qui prévalait en Mauritanie.
14 portefeuilles (sur les 28), dont la Primature, sont réservés au général Ould Abdel Aziz, sept au FNDD, favorable au président renversé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, et 7 autres portefeuilles au RFD.
La signature du décret nommant le nouveau gouvernement se fera par le président renversé qui se retrouve donc provisoirement rétabli par la communauté internationale. Ce décret reste cependant tributaire de la finalisation par les états majors politiques de la liste de leurs ministres .Jusqu’en fin d’après midi du 6 juin et la matinée les ministrables n’étaient pas encore officiellement connus. Des supputations ont été avancées cependant concernant le futur Premier ministre qui devrait être le consensuel et convivial Sid’Ahmed Ould Raiss plutôt que les autres «Zigues» ayant déjà montré leurs limites.
La signature du décret formant le nouveau gouvernement doit être aussitôt suivi par l’annonce par le président renversé Sidi Ould Cheikh Abdellahi de sa démission. C’est dans ce sens que les émissaires de la communauté internationale étaient à Lemden la journée du samedi pour discuter de ces deux actes. S’il n’y a aucun problème concernant le décret de formation du nouveau gouvernement il semble cependant que le président renversé exige la démission parallèle du Haut Conseil d’Etat (HCE-junte militaire qui l’a renversé) et l’annonce de sa démission sur les medias d’Etat. Le Porte- parole du president renversé a cependant indiqué dans une declaration publiée par Alakhbar.info le 7 juin que la question du HCE a été reglée, avant la signature de l’Accord de Dakar.
La cérémonie solennelle de signature de l’Accord de Dakar a eu lieu jeudi soir (4 juin) à Nouakchott, en présence du President Wade, des émissaires de la communauté internationale.
L’accord prévoit la formation d’un gouvernement d’union nationale avant l’organisation d’une élection présidentielle le 18 juillet. Le président Ould Cheikh Abdellahi n’a pas participé à Nouakchott à la cérémonie de signature.
Le président Wade, qui présidait la cérémonie de signature a rendu un hommage appuyé au président Ould Cheikh Abdellahi, saluant son "grand patriotisme".
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