Un deuxième round de négociations, sans compromis : Quelques progrès   
29/05/2009

Le second round de négociations entre les protagonistes de la crise mauritanienne consécutive au putsch du 6 août s’est terminée en début de soirée du 29 mai à Dakar sans compromis. La communauté internationale a soumis le 28 mai aux protagonistes un accord cadre qui prend globalement en compte les préoccupations des différends protagonistes et peut servir de base à une réconciliation entre les Mauritaniens.



Cet accord cadre prévoit un report de la présidentielle qui serait, soit de courte durée (juillet) ou sur une longue durée, avec une préférence pour la première option, ainsi que la démission du président renversé Sidi Ould Cheikh Abdellahi qui doit auparavant apposer sa signature sur le décret formant un gouvernement d’union nationale lequel proclamera une amnistie générale qui va profiter aux «dignitaires politiques» emprisonnés après le 6 août, selon les termes de l’accord cadre. Un troisième round de négociations est prévue dans la soirée du 29 mai et son issue sera décisive apprend-on d’une source proche des négociateurs. Le camp du général Ould Abdel Aziz s’opposerait à tout rôle à concéder au président Sidi Ould Cheikh Abdelllahi ainsi qu’à un report de l’élection au delà de la mi-juillet. Les autres protagonistes le RFD et le FNDD ont proposé des reports de la présidentielle conformes à la constitution par lequel la future présidentielle devra se dérouler entre septembre et novembre 2009. Des progrès considérables auront été franchis notamment avec l’acceptation du principe du report. Le camp du général Ould Abdel Aziz qui était flexible sur les questions de la participation de l’opposition anti-putsch au gouvernement et à la Commission électorale était intransigeant sur le report de la présidentielle du 6 juin. A la deuxième journée des négociations menées à Dakar sous l’égide de la communauté internationale les mauritaniens toutes tendances confondues (les aigris exclus) prient et retiennent leur souffle. «Qu’ils restent donc à Dakar, s’ils ne parviennent pas à tomber d’accord, on en a marre de cette crise» nous a déclaré un boutiquier de Nouakchott.


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