La police mauritanienne a violemment réprimé le 25 mai 2009 des manifestants anti-putsch opposés à l’élection présidentielle du 6 juin, boycottée par les forces politiques opposées au putsch du 6 août 2008. Ils étaient des centaines qui se sont regroupés au centre-ville de Nouakchott et ont pu marcher pendant un moment avant d’être attaqués par la police qui a fait usage de lacrymogène pour les disperser.
La police a violenté des dizaines de militants anti-putsch et procédé à plusieurs interpellations dont des femmes.
Communiqué de presse: La jeunesse du FNDD et du RFD occupe la rue
Le mouvement des jeunes opposé à la prise du pouvoir par la junte en place a fait descendre des centaines de ses militants dans la rue bloquant la circulation à Nouakchott, notamment dans les parages de la polyclinique et tout au long de l’avenue John Kennedy. Cette manifestation qui s’est traduite par une violente confrontation entre la police et les jeunes en colère s’est soldée par plusieurs blessés et l’arrestation d’un militant dénommé Mohamed Ould Soueïd’Ahmed. Le premier face-à -face a eu lieu sur l’axe qui mène à l’Etat-major de la Garde Nationale. Les forces de répression du général n’ont pas hésité à faire usage de la force contre une jeunesse pourtant pacifique et désarmée. Coups de matraques, bombes lacrymogènes et autres projectiles blessants ont accueilli les manifestants. Beaucoup de personnes tombèrent, dès les premières secondes, asphyxiées par des gaz lacrymogènes particulièrement nocifs. La seconde et aussi importante confrontation a éclaté au Marché de la Capitale. Elle a duré plus de vingt minutes. C’est cet engagement qui vit le kidnapping de quatre personnes dont deux jeunes femmes : Mouka (fille du Président de l’Assemblée Monsieur Messaoud Ould Boulkheïr) et les deux filles du Vice-président de l’UNAD, Monsieur Mohamed El Hafez Ould Denna qui furent violemment embarquées par la police et jetées à plusieurs kilomètres de Nouakchott après les avoir copieusement maltraitées. Cette occupation de la rue par une jeunesse fort déterminée à combattre l’usurpation du pouvoir par la force et décidées à faire échouer le coup d’Etat et partant l’agenda du général putschiste a entraîné la fermeture des boutiques et des magasins des deux marchés de la capitale. Les populations se sont jointes, à cette occasion, à la jeunesse en colère scandant des slogans hostiles à la junte et encourageant les jeunes à faire face aux forces de répression.
La commission de communication du FNDD
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