Des dizaines de milliers de mauritaniens ont manifesté l’après-midi du 19 mai à Nouakchott contre la tenue de la présidentielle le 6 juin et pour l’ouverture d’un dialogue pour une sortie consensuelle de la crise consécutive au coup d’Etat militaire du 6 août. Il s’agit de l’une des plus grandes manifestations depuis le putsch.
Les mauritaniens sont descendus par dizaines de milliers dans les rues répondant à l’appel conjoint du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) et Front national pour la défense de la démocratie (FNDD). "Nos corps, un rempart solide contre les élections du 6 juin", "Non à l’agenda unilatéral", "La Mauritanie n’est pas à vendre", "En avant, nous vaincrons", scandaient les manifestants qui ont sillonné les principales rues du centre de Nouakchott. La manifestation s’est achevée par un meeting où les dirigeants de l’opposition ont promis de défendre la Mauritanie. "Cette marée humaine veut dire que nous avons la force de nous battre pour le bien du pays et celle de négocier dans son intérêt", a lancé le président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, que le pouvoir militaire craint comme la peste. "Les élections du 6 juin constituent un problème et non une solution, à ce titre nous nous y opposons", a-t-il lancé devant des dizaines de milliers de militants de la mouvance nationale anti-putsch. La manifestation s’est terminée sans incident parce qu’elle n’a pas été réprimée par la police.
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