«Je ne dénonce personne et je ne porte plainte contre personne» a déclaré le 8 mai à notre micro, le journaliste Mamouny Ould Moctar agressé le 4 mai pendant qu’il couvrait une manifestation. L’agression du journaliste a été liée, à une interview qu’il avait réalisée quelques jours auparavant avec le leader du RFD Ahmed Ould Daddah dans laquelle ce dernier a déclaré que la charte de la Coordination des Forces Démocratiques (CFD) est inspirée par l’ambassade américaine en Mauritanie.
Après la publication par une agence de presse locale d’un résumé de cette interview, Ahmed Ould Daddah avait appelé le journaliste Mamouny Ould Moctar au téléphone pour le savonner. Le RFD a nié dans un communiqué les propos attribués à son président malgré la publication de cette interview dans sa version audio. La police a ouvert une enquête sur l’agression du journaliste qui a soulevé un immense tollé sans aboutir à l’identification formelle de ses agresseurs. «Je suis un journaliste, je ne fais pas de politique, je remercie profondément les journalistes, les partis, les organisations et les personnes qui m’ont exprimé leur solidarité, mais j’ai décidé de ne dénoncer personne» a indiqué Mamoumy Ould Moctar.
Et de préciser toutefois: «Je considère que l’affaire est du ressort du Syndicat des journalistes (publics et privés). C’est au Syndicat d’entreprendre les procédures qu’il juge nécessaires pour assurer l’exercice du métier, et la protection des journalistes.»
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