Des milliers de manifestants opposés au coup d’Etat du 6 août, parmi lesquels le président de l’Assemblée nationale et le président du RFD (leader de l’opposition démocratique institutionnelle) ont marché le 4 mai à Nouakchott contre le putsch et la tenue d’une élection présidentielle prévue le 6 juin par la junte.
"Cette mascarade vise à légitimer le putsch et n’aura pas lieu, nous allons utiliser tout ce que nous pouvons pour la faire échouer" a lancé devant des milliers de manifestants le président de l’Assemblée, Messaoud Ould Boulkheir. "Celui qui dispose d’armes et de couteaux n’a qu’à les sortir, peu importe", a indiqué M. Ould Boulkheir à l’attention du pouvoir militaire, pour exprimer la détermination des anti-putsch face à la répression dont ils sont souvent l’objet. M Ahmed Ould Daddah, président du RFD était également en tête de la manifestation ainsi que les dirigeants des partis du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), (coalition de partis et d’organisations anti-putsch). Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, meneur du coup d’Etat, est le candidat favori à l’«élection» du 6 juin. Seuls trois hommes politiques, qui n’avaient pas condamné le coup d’Etat et dont les scores jumelés ne dépasseront guère les 10 % des suffrages, sont candidats à cette présidentielle fort controversée.
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