1er mai: Les travailleurs marchent, malgrĂ© les intimidations putschistes(FNDD)   
01/05/2009

La journée internationale de travail a été fêtée cette année dans une atmosphère de tension marquée par le coup d’Etat du 06 Août 2008 auquel s’oppose la totalité des organisations syndicales du pays, la plupart des partis politiques et le reste des forces vives de la nation.



Elle intervient quelques jours seulement après la cĂ©rĂ©monie signature d’une charte commune entre les diffĂ©rentes composantes de la CFD dont Ă©videment les principales centrales syndicales du pays, en l’occurrence,  l’UTM, la CGTM, la CLTM et la CNTM.
 La commĂ©moration de cette journĂ©e a Ă©tĂ© placĂ©e sous le thème «Tous pour le retour Ă  la lĂ©galitĂ© ». 
Tôt ce matin, les travailleurs affiliés aux organisations citées ci-dessus se sont rassemblés par milliers sur l’avenue Jamal Abd Nasser. A 10 heures 30 minutes la marche s’est ébranlée ; une file sur plusieurs kilomètres, allant du centre psychiatrique communément dénommé Hôpital Dia au marché de la capitale, passant par la direction de l’hydraulique passant et l’Hôpital National. Le défilé s’est dirigé vers la place de la mosquée Ibn Abass. Les travailleurs brandissaient, dans leur marche, des banderoles dénonçant le putsch militaire et ses conséquences socioéconomiques catastrophiques, les tentatives de consécration du fait accompli et toutes les formes de violations des libertés, notamment le licenciement des travailleurs pour les punir de leurs positions politiques.
En dĂ©pit de l’intimidation en amont et en aval du Premier Mai, des harcèlements des directeurs du personnel des ministères et de mĂŞme des conseillers du prĂ©tendu « premier ministre » venus dĂ©baucher, sans succès, les travailleurs pour les conduire vers les lieux de rassemblements pro-putsch, en dĂ©pit de toute cela, les travailleurs mauritaniens largement affiliĂ©s aux centrales hostiles au coup d’Etat ont tenu bon et marchĂ© avec dĂ©termination et conviction  contre la forfaiture du gĂ©nĂ©ral limogĂ©. Ils ne sont pas laissĂ©s impressionner par les mesures de sĂ©curitĂ© draconiennes – et provocatrices -  prises par l’administration au service des putschistes. Nouakchott a Ă©tĂ©, ce premier mai, quasiment assiĂ©gĂ©e par les forces de police, de la garde  et de la gendarmerie encagoulĂ©es, caparaçonnĂ©es et armĂ©es de matraques et de caisses de bombes lacrymogènes. La veille, les renseignements des putschistes ont propagĂ© maintes rumeurs pour dissuader les travailleurs de dĂ©filer. Mais Peine perdue ! Devant la mobilisation des travailleurs derrière leurs bannières naturelles, les pseudo-organisations fantoches, affidĂ©es des putschistes se sont faites discrètes, honteuses de leur mobilisation ridicule.
A l’arrivée, les secrétaires généraux des quatre centrales syndicales ont pris leurs places sur la tribune préparée pour la circonstance. Monsieur Mohamed Mahmoud Ould Saleck, coordinateur en exercice des organisations syndicales membres de la CFD, a prononcé une allocution dans laquelle, il a rappelé les conditions particulières dans lesquelles se commémore la fête du travail cette année et réaffirmé la détermination des syndicats à poursuivre la lutte pour mettre le coup d’Etat du général limogé en échec et assurer un prompt retour à la légalité constitutionnelle.
Monsieur Mohamed Mahmoud Ould Saleck soulignera qu’en en raison du coup d’Etat éhonté perpétré par Mohamed ould Abdel Aziz et ses acolytes militaires et civils, la restriction des libertés, en particulier la liberté du travail syndical, a atteint des proportions terribles. Elle se manifeste, en plus des violations flagrantes des droits fondamentaux, par les brutalités physiques et morales dont les leaders des organisations de défense des droits des travailleurs ont été victimes. Il a ajouté que le coup d’Etat est le seul responsable de l’obstruction des horizons naguère ouverts et que le blocage systématique du dialogue social entre les différents partenaires est total aujourd’hui à cause de cette forfaiture. Pire, a-t-il ajouté, la situation de plus en plus catastrophique de l’économie du pays du fait de l’isolement international et des sanctions infligées par les principaux bailleurs de fonds à notre pays détériore chaque jour davantage le coût de vie des foyers et renforce le taux galopant du chômage.
Source: FNDD


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