Un convoi de 357 réfugiés mauritaniens a quitté jeudi 23 avril le Sénégal pour la Mauritanie, a annoncé le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), portant ainsi à plus de 10 000 le nombre de personnes rapatriées vers leur pays qu’ils avaient quitté en raison de violences ethniques.
Selon le Bureau du HCR pour l’Afrique de l’Ouest, pour atteindre ce chiffre, il a fallu organiser, entre janvier 2008 et avril 2009, quarante-quatre (44) convois. Entre 1989 et 1991, plusieurs milliers de personnes avaient fui des violences interethniques sévissant dans leur pays d’origine et trouvé refuge au Sénégal et au Mali. Le HCR a entrepris en janvier 2008 le rapatriement volontaire des réfugiés mauritaniens disséminés sur plus de 250 sites dans la vallée du fleuve, au nord du Sénégal rappelle-t-on. Pour le Représentant régional adjoint du HCR pour l’Afrique de l’Ouest, M. Rufin Gilbert, cité dans un communiqué de l’agence onusienne, il s’agit à travers le rapatriement de ce nombre de réfugiés d’une nouvelle réjouissante, ainsi que d’une preuve qu’à force de bonne volonté et d’abnégation, nous pouvons redonner espoir à ceux qui ont tout abandonné et fui leur pays sous la contrainte". "C’est pour nous un encouragement à poursuivre nos efforts en vue de ramener chez eux, dans la dignité et la sécurité, davantage de Mauritaniens". En Mauritanie, la plupart des rapatriés sont installés sur une cinquantaine de sites, où ils reçoivent l’assistance du HCR, du Programme Alimentaire Mondial (PAM), du gouvernement mauritanien à travers notamment le service national d’état-civil et l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés (ANAIR), des ONG et des autorités locales, a ajouté le texte. Selon le HCR, Il reste encore 29 000 réfugiés mauritaniens au Sénégal, dont 19 000 devraient opter pour un rapatriement volontaire dans les mois à venir et 10 000 autres pour une intégration au Sénégal, où ils sont installés, pour la plupart, depuis deux décennies. L’opération actuelle de rapatriement s’effectue dans le cadre d’un Accord tripartite signé entre la Mauritanie (pays d’origine des réfugiés), le Sénégal (pays d’asile) et le HCR. Une fois en Mauritanie, les rapatriés satisfont aux formalités de l’état-civil leur permettant d’acquérir la carte d’identité nationale. En vue de leur réintégration socio-économique, ils reçoivent des biens d’équipement domestique et bénéficient d’une assistance incluant, entre autres, une aide à la construction d’abris permanents, l’approvisionnement en eau, des activités génératrices de revenus. "On dénombre par ailleurs quelque 12 000 réfugiés mauritaniens au Mali. Le HCR procède actuellement à l’identification et à l’enregistrement de ces derniers dans la perspective de leur rapatriement volontaire en Mauritanie", a conclu le communiqué du HCR. (APS)
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