Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, fils aîné du président Sidi Ould Cheikh Abdellahi, renversé le 6 août par un putsch, a été interpellé le 19 février à Lemden (250 Kms de Nouakchott) sur ordre d’une commission sénatoriale et ramené à Nouakchott.
A Nouakchott, il a été interrogé par des sénateurs sur les financements de la fondation de sa mère, Khattou mint Boukhary qui vient de gagner un procès au Sénégal contre un journal sénégalais lequel l’avait diffamé après l’éviction de son mari. D’étranges similitudes existent entre les accusations du journal sénégalais condamné le 19 février au Sénégal pour diffamation de Mint Boukhary avec certaines des accusations formulées par la commission sénatoriale mauritanienne, laquelle, ne pourra, hélas, être poursuivie (pour le moment) devant la justice mauritanienne. L’interpellation de Mohamed Ould Cheikh Abdellahi entre dans le cadre du travail d’une commission sénatoriale constituée pour enquêter sur d’éventuelles malversations dans les modes de financements de la Fondation. L’épouse du président déchu avait été plusieurs fois conduite, de force, devant cette commission tout comme son fils aîné, mais tous les deux, avaient toujours refusé de répondre aux questions des sénateurs, les qualifiant de "commission illégalement constituée". Pour le Front anti-putsch, cette enquête est une «opération visant à décrédibiliser la famille du président Ould Cheikh Abdallahi». Après quelques heures d’interrogatoire, la commission sénatoriale chargée d’enquêter sur les financements de la fondation Khattou Mint El Boukhary a finalement rendu sa liberté à Mohamed Ould Cheikh Abdellahi.
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