300 morts à Gaza: Les Mauritaniens dénoncent et marchent contre la barbarie israélienne   
28/12/2008

Nouakchott a vécue la journée du 28 décembre plusieurs manifestations organisées contre les tueries israéliennes perpétrées contre le peuple palestinien à Gaza. Les étudiants de l’université de Nouakchott sont sortis par milliers pour condamner l’agression israélienne, et demander l’arrêt du massacre des palestiniens, la levée du blocus imposé sur Gaza par Israël et la rupture des relations diplomatiques entretenues par les autorités mauritaniennes avec Israël.



La quasi totalité des partis politiques mauritaniens ont  marché  le 28 décembre  pour dénoncer les tueries de Gaza. «Nous avons oublié nos divergences en ces circonstances»  a déclaré Jemil Ould Mansour devant les manifestants. L’ordre national des avocats a organisé une marche qui s’est achevée par un meeting dans lequel plusieurs orateurs se sont succédés pour dénoncer les tueries israéliennes et exiger la rupture des relations avec Israël. Le président renversé Sidi Ould Cheikh Abdellahi a rendu public un communiqué dans lequel il a dénoncé la boucherie perpétrée contre le peuple palestinien et exprimé sa solidarité au nom du peuple mauritanien et  ses forces vives avec les palestiniens. Le président Ould Cheikh Abdellahi  a appelé   à  organiser de vastes campagnes de solidarité avec le peuple palestinien et demandé  aux dirigeants arabes d’œuvrer à la protection des palestiniens et à impulser l’initiative paix lancée par le roi d’Arabie saoudite.
L’Erudit Mohamed El Hacen Ould Dedew président du centre de formation des Oulémas a rendu public un communiqué dans lequel il dénoncé les massacres de Gaza  et appelé à la rupture de toutes sortes de relations avec Israël et à ouvrir les frontières pour secourir les blessés et prendre en charge les orphelins et les veuves. La Coordination des Forces de Défense de la Démocratie (CFDD)  qui regroupe 14 partis politiques,  6 centrales syndicales  et 30 organisations de la société civile a fermement dénoncé les attaques  israéliennes sur Gaza et déploré le silence des dirigeants arabes. L’Union des Forces du Progrès (UFP) a fermement condamné les attaques israéliennes contre Gaza et exprimé sa solidarité avec le peuple palestinien. «L’UFP appelle l’ensemble des Mauritaniens à apporter leur appui multiforme à manifester leur solidarité totale et réclamer la rupture immédiate des relations avec Israël » indique  ce parti dans un communiqué.  Saleh Ould Hannena président du HATEM a dénoncé les massacres des palestiniens, demandé des autorités de rompre immédiatement les relations diplomatiques avec Israël et appelé à un sit-in de protestation devant la représentation des Nations Unies en Mauritanie. L’Association des Maires de Mauritanie a organisé une marche qui

s’est terminée devant l ’Ambassade de Palestine à Nouakchott. Les maires ont condamné l’agression israelienne Ã  Gaza et démandé la rupture des relations diplomatiques avec l’ Etat hébreu.
Coté officiel, le ministère mauritanien  des affaires étrangères et de la coopération a rendu public le  communiqué qui suit :"La République Islamique de Mauritanie condamne fermement les attaques militaires israéliennes menées le 27 décembre contre la ville palestinienne de Gaza qui ont engendré plusieurs centaines de victimes parmi les innocentes populations palestiniennes. La Mauritanie appelle la partie israélienne à cesser immédiatement ces attaques et présente ses condoléances et sa solidarité au peuple palestinien frère. Les autorités mauritaniennes déplorent le regain de violence et rappellent que le choix de la paix est le seul propice au règlement de cette tragédie ".
Le sénat demande la rupture avec Israël
Le Sénat mauritanien a demandé au gouvernement la rupture des relations diplomatiques avec Israël. Le Sénat demande au gouvernement de se préparer pour la rupture des relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël parce que celles-ci n’ont à aucun moment servi la paix entre Arabes et Israéliens, selon un communiqué de la haute chambre du Parlement mauritanien. Le Sénat, qui a tenu une séance plénière consacrée aux derniers évènements de Gaza, a demandé au gouvernement de rappeler l’ambassadeur mauritanien en Israël et de demander à celui d’Israël à Nouakchott de "quitter le pays immédiatement", affirme le communiqué. Il a exprimé sa condamnation des agressions répétées des Israéliens contre les Palestiniens, appelant à un sommet arabe, fustigeant le silence coupable du monde entier et le soutien américain à Israël clairement exprimés par les hauts responsables de la Maison blanche.

Le génocide se poursuit

Israël a poursuivi le 28 décembre ses raids aériens à Gaza, qui ont fait près de 300 morts, et donné son feu vert à la mobilisation de milliers de réservistes en vue d’une éventuelle offensive terrestre. Les raids déclenchés samedi ont fait près de 300 morts, en majorité des policiers du Hamas, et plus de 600 blessés, selon un nouveau bilan diffusé dimanche soir par les services d’urgence palestiniens. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fait état pour sa part de plus de 950 blessés. Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a accusé Israël de commettre un holocauste au vu et au su du monde entier, qui n’a pas bougé le petit doigt. Israël a commencé à masser des chars et des troupes à la lisière de la bande de Gaza,. L’aviation a dans le même temps poursuivi ses raids contre ce territoire. Une mosquée du camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la ville de Gaza, a été touchée par un bombardement et deux personnes, dont un bébé, y ont été tuées, a annoncé dimanche soir le chef des services des urgences du territoire, Mouaouiya Hassanein.. De l’autre côté de la frontière, la police égyptienne a tiré des coups de feu en l’air pour empêcher des dizaines de Palestiniens d’entrer en Egypte au nord du terminal de Rafah. Le Caire a déployé de nouveaux renforts dans ce secteur. Rafah cristallise des tensions de plus en plus palpables entre l’Egypte et le Hamas. Le mouvement islamiste qui a accusé l’Egypte de complot avec Israël, a réclamé dimanche l’ouverture permanente du terminal de Rafah. Et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé le peuple égyptien à descendre par millions dans la rue pour forcer l’ouverture de Rafah. "La police égyptienne peut-elle tuer des millions d’Egyptiens? Peuple d’Egypte, vous devez ouvrir le terminal de Rafah avec la force de vos corps", a déclaré le chef d’un mouvement auréolé dans la rue arabe du prestige lié à ses succès contre l’armée israélienne lors de la guerre de 2006 au Liban. Pour la seconde journée consécutive, de nombreuses manifestations de soutien ont été organisées en Cisjordanie, dans les villes arabes et ailleurs dans le monde. Conséquence des raids israéliens, la Syrie a estimé que ses négociations indirectes de paix avec Israël, lancées en mai par l’intermédiaire de la Turquie, ne pourraient pas se poursuivre. "C’est l’agression israélienne contre Gaza elle-même qui ferme la porte à toute action dans le processus politique", a déclaré un responsable syrien.


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