Isselmou Ould Abdel Kader administrateur, ex-ministre mauritanien inculpé le 26 octobre pour "démoralisation de l’armée" pour avoir exprimé des opinions au cours d’un débat télévisé sur le Bataillon de la Sécurité Présidentielle (BASEP) et renvoyé devant une cour criminelle, a bénéficié le 25 décembre pour la deuxième fois consécutive d’une liberté conditionnelle, rejetée encore une fois, par le parquet de Nouakchott.
Le parquet avait fait appel il y a 20 jours contre une première décision de la cour criminelle d’accorder une liberté conditionnelle au détenu d’opinion. La cour criminelle a de nouveau réitéré sa décision le 25 décembre mais le parquet a déposé cette fois un pourvoi en cassation devant la cour suprême empêchant ainsi la libération conditionnelle d’Isselmou Ould Abdel Kader. "Cette procédure n’est pas suspensive de la mise en liberté provisoire ", indique le collectif des avocats du détenu d’opinion. N’empêche Isselmou Ould Abdel Kader reste en prison. Il y a les lois de la République, mais il y aussi la loi de «Letfetar», celle du plus fort.
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