Ould Abeidna écroué à la prison civile : Sit-in des journalistes   
01/12/2008

Abdel Fettah Ould Abeidna Le directeur du journal privé mauritanien Al-Aqsa, condamné dans son pays à un an de prison ferme sur plainte d’un homme d’affaires mauritanien, a été extradé de Dubaï dimanche 30 novembre en exécution d’un mandat d’arrêt international. Il a été immédiatement transféré à la prison depuis l’aéroport de Nouakchott.



Ould Abeidna avait été condamné en 2007 à un an d’emprisonnement ferme par le tribunal correctionnel de Nouakchott qui l’avait reconnu coupable de "dénonciation calomnieuse" à l’égard de l’homme d’affaires mauritanien Mohamed Ould Bouamatou qu’il avait mis en cause dans une affaire de drogue. Un mandat d’arrêt international avait été alors lancé contre le journaliste qui s’était réfugié aux Emirats arabes unis peu avant le jugement alors qu’il était en liberté provisoire. Ses avocats avaient fait appel mais le jugement avait été confirmé en novembre 2007. La défense du journaliste a vivement critiqué la procédure d’extradition qu’elle qualifie d’"illégale, contraire à toutes les dispositions légales du droit international". La police a dispersé dimanche soir à l’aéroport de Nouakchott un rassemblement de plusieurs journalistes et des parents du directeur d’Al-Aqsa, venus exprimer leur soutien à ce dernier.
"Cette incarcération, disproportionnée et contre-productive, confirme l’urgence d’une réforme plus profonde de la législation mauritanienne, qui témoignerait de la volonté des autorités de traiter les affaires de presse de manière juste et efficace", indique lundi 1er decembre Reporters Sans Frontières (RSF).
"Cette affaire aurait dû, dès son commencement, être maniée différemment, au lieu de contraindre la justice à court-circuiter les organes de régulation des médias", a ajouté l’organisation basée à Paris dans un communiqué.
Des journalistes mauritaniens ont organisé l’après-midi du 1er décembre un sit-in devant le siége du journal «Al Aqsa» à Nouakchott,  pour protester contre l’incarcération de leur confrère et appeler à sa libération.


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