L’Union Européenne (UE) devra "tirer les conséquences" de l’attitude de la junte en Mauritanie, car le transfert du président renversé dans son village natal "ne vaut pas retour à l’ordre constitutionnel", a dit vendredi 14 novembre, le ministère Français des Affaires Etrangères.
"Le retour du président élu dans son village natal ne vaut pas retour à l’ordre constitutionnel, d’autant plus que ce que l’on comprend, c’est que le président élu et légitime de Mauritanie semble être toujours sous résidence surveillée", a déclaré le porte-parole du ministère, Eric Chevallier, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE. "Nous rappelons à la junte mauritanienne qu’il reste cinq-six jours avant le 20 novembre, et que ce n’est vraiment pas le signe qui nous fait penser que cela va dans le sens qui a été très clairement souhaité par l’union européenne", a ajouté M. Chevallier. "Cette attitude de la junte va, malheureusement, si on continue sur cette pente, conduire à ce que l’Union Européenne soit conduite à en tirer les conséquences, ce que nous déplorons", a ajouté le porte-parole. L’UE a réclamé "la libération du président, la libération du premier ministre légitime, le retour à l’ordre constitutionnel, et l’organisation notamment d’élections dans un temps rapproché et de façon structurée, organisée et transparente", a rappelé M. Chevallier.
L’évolution de la situation en Mauritanie "ressemble très peu à cela", a-t-il souligné.
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