"L’UA a été confirmée comme le pivot des efforts internationaux pour faire entrer les dirigeants de la junte dans le cercle vertueux de la négociation avant l’échéance fixée par l’UE du 20 novembre", a expliqué Ramtane Lamamra, le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine. M Lamara s’exprimait à l’issue d’une réunion tenue le 10 novembre à Addis Abeba et consacrée à la Mauritanie.
La réunion a regroupé des représentants de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE), de la Ligue arabe, de l’Organisation internationale de la Francophonie, de la Conférence islamique, des membres permanents et africains du Conseil de sécurité de l’ONU.
"Nous espérons une évolution significative et définitive de la position de la junte, et une sortie de crise conforme à la Constitution mauritanienne qui passe nécessairement par la libération du président déposé et son retour dans le cadre du dialogue en tant que président légitimement élu", a ajouté M. Lamamra . Selon un diplomate européen participant à la réunion, « les autorités mauritaniennes ont envoyé début novembre des propositions écrites de sortie de crise à l’UA, l’UE et aux autres partenaires. Cette démarche est un bon signe». "Le problème c’est que dans ces propositions, la junte est prête à libérer le président Sidi, mais il ne participerait à la sortie de crise que comme simple citoyen, ce qui n’est pas acceptable", a néanmoins indiqué le diplomate européen. L’ambassadeur américain auprès de l’UA, John Simon, a indiqué à l’issue de la rencontre d’Addis Abeba que "les Etats-Unis soutiennent la position ferme de l’UA et des autres partenaires d’un retour à l’ordre constitutionnel en Mauritanie". M. Simon a estimé que « les responsables de la junte découvrent que leur action n’a pas été acceptée par la communauté internationale et qu’elle peut avoir de très graves conséquences". L’Union Européenne a donné jusqu’au 20 novembre à la junte mauritanienne pour libérer le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé il y a 3 mois, et restaurer "l’ordre constitutionnel", faute de quoi elle déclenchera un processus de sanctions.
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