Le Sénégal en perspective à la succession de Wade   
30/10/2008

Le Sénégal vit une période difficile. Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) du Président Wade est dans une situation trouble. Pour cause ? Les partisans du Président Sénégalais luttent pour sa succession. Le projet de loi, appelé loi Sada Ndiaye,  relatif à la réduction du mandat du président de l’Assemblée Nationale déposé sur la table de ce dernier pose problème.



Le 15 Octobre dernier, les députés en majorité ont voté pour la réduction du mandat du président de l’Assemblée nationale qui est désormais limité à un an au lieu de cinq ans. A l’assemblée nationale, les pros et anti-Macky Sall, l’actuel président de l’Hémicycle se sont lancés dans des arguments et contre arguments pour expliquer les raisons de l’acceptation de cette loi. Tout compte fait, la loi passe mais Macky Sall et son bureau gardent leurs fauteuils en dépit de la promulgation du décret y afférent par le président de la République du Sénégal.
Les observateurs de la scène sénégalaise  y voient comme une liquidation politique de l’ancien premier ministre Macky Sall et compagnie. D’ailleurs, M. Mbaye Ndiaye, maire des parcelles assainies en a fait les frais. Il vient d’être démis de ses fonctions de maire sous le prétexte faute de gestion. Les partisans du Président Wade ne pardonnent plus à Macky Sall de tenir tête à leur volonté manifeste de l’écarter du cercle des décisions. Mais surtout, le PDS ne pardonne pas à l’actuel président de l’assemblée nationale d’avoir  voulu convoquer en 2007 Karime Wade, fils du président Wade à l’assemblée nationale pour l’entendre sur la gestion de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence Islamique ( ANOCI) et tant d’autres choses reprochées à Macky Sall. Selon certains observateurs, même si Macky Sall verra son mandat réduit de 5 à 1 ans, il est loin de baisser les bras sur sa trajectoire de succession du «Pape du Sopi».

                                   Brèves du Sénégal
L’ire des supporters sénégalais crée une psychose dans le pays


La rencontre Sénégal-Gambie du 11 Octobre 2008  comptant pour les éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010 a mis le feu aux poudres. Le match nul-défaite a créé une situation confuse à Dakar. Les supporters n’ont pas digéré la pilule de ce nul qui élimine leur équipe nationale des compétitions africaine et mondiale prévues en 2010.
C’est ainsi qu’après le match, les supporters ont saccagé le stade Léopold Sédar Senghor et allumé les pneus dans les rues des quartiers Grand Yoff, Pattes d’Oie, Parcelles Assainies et les environs du stade. Aussi, le siège de la Fédération Sénégalaise de Football a été saccagé par les nervis, incendié le bus de la petite catégorie avant d’éventrer le bureau des archives de cette fédération. Les équipes sénégalaise et gambienne en plus de leurs supporters et des responsables sportifs sénégalais ont été retenus au stade plus de 4 heures après le match afin d’éviter la foudre de ces supporters. Les bus des joueurs gambiens et de leurs supporters ont été escortés jusqu’à Karang, frontière gambienne.
Les populations sénégalaises, notamment dakaroises, ne comprennent pas jusqu’ici les causes profondes de la défaite de l’équipe nationale après que l’Etat ait pris toutes les dispositions nécessaires pour gagner ce match contre la Gambie. Plus de 160 millions de francs CFA mobilisés pour la circonstance. Et qu’au finish, le Sénégal concède un match nul qui l’élimine des compétitions internationales prochaines de 2010. Il faut toutefois souligner que cette élimination met en retraite toute une génération de footballeurs, notamment la bande à El Hadji Ousseynou Diouf. Au moment où la Gambie savoure ce nul contre le Sénégal synonyme de victoire, le Sénégal, lui, plonge dans une situation d’impasse sportive. D’ailleurs, le ministre des Sports et des Loisirs, le Dr Bacar Dia, a promis de « tirer les choses au clair sans complaisance ». Déjà, l’entraîneur national Lamine Ndiaye est limogé. Va-t-on vers la tenue des états généraux du sport au Sénégal comme l’avait recommandé le président Wade ? C’est là toute la question dès lors que d’ici à 2011 le Sénégal sera absent de toute compétition internationale.
 
Education : Difficile rentrée scolaire


L’année scolaire au Sénégal a démarré le lundi 13 Octobre dernier sur toute l’étendue du territoire. En dépit d’une semaine de report (l’ouverture était prévue le 06 Octobre) pour des raisons d’assainissement scolaire, certaines écoles sont encore sous les eaux à Dakar. La forte pluviométrie de cette année, a causé beaucoup de désagréments dans certains établissements scolaires du Sénégal. Mais aussi, les parents d’élèves se plaignent du coût élevé des fournitures scolaires ajouté en cela aux mauvais résultats de leurs enfants pendant l’année scolaire écoulée. « Les fournitures sont très chères. En plus, nous sortons du ramadan et de la fête de Korité » déclare M. Fall, parent d’élève. « Mon fils aîné est exclu, l’autre redouble et avec cette conjoncture, il me sera difficile de supporter le coût des charges scolaires dans le privé », déplore-t-il. Même si dans certains établissements scolaires privés les cours ont quasi démarré, dans le public, certains établissements scolaires, notamment les collèges et lycées, on a démarre avec du retard. Elèves et professeurs reprennent difficilement le chemin de l’école. D’ailleurs, certains syndicats d’enseignants annoncent déjà les mots d’ordre de grève si certaines conditions ne sont pas réunies.
 
Social : La SENELEC aux bancs des accusés


La Société Nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC) vit des moments difficiles. Le délestage observé ces derniers temps et la double facturation du mois dernier mettent les populations dans un profond malaise.
Le mois dernier, les jeunes sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol devant cette situation intenable qui s’empire au jour le jour. D’ailleurs, les socialistes menacent de porter plainte contre la société qu’ils accusent de ne pas respecter le contrat de bail d’avec les usagers. « Nous payons correctement nos factures mais l’électricité ne nous est pas fournie comme il se doit » explique un responsable socialiste. Mais, du côté de la société, la solution reviendra à la normale d’ici peu de temps. La France a débloqué 20 milliards de francs CFA le 14 octobre pour aider le Sénégal à trouver définitivement la solution de l’électricité. Un geste qui vient à la rescousse d’une société en agonie depuis l’année dernière.
 
Ibou Badiane, envoyé spécial à Dakar


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