Me AĂŻssata Tall Sall rejoint le collectif des avocats de la fondation   
01/11/2008

La Fondation Khattou Mint El Boukhary (FKB) du nom de l’ex-Première Dame de Mauritanie a organisĂ© le 1er novembre un point de presse Ă  son siĂ©ge pour informer Ă  la presse nationale et internationale des derniers dĂ©veloppements du dossier de cette fondation et  pour prĂ©sentĂ© Me AĂŻssata Tall Sall, avocate au barreau de Dakar, ancien ministre de la communication sous Abdou Diouf qui a rejoint le collectif de dĂ©fense de la fondation.



Après une brève prĂ©sentation de l’Avocate par Me Moulaye El Ghaly Ould Moulaye Ely, membre du collectif  de la dĂ©fense de la FKB, Me AĂŻssata Tall Sall a pris la parole pour dire que sa prĂ©sence en Mauritanie est liĂ©e au dossier de la fondation, victime d’une machination depuis le fameux coup d’Etat du 06 AoĂ»t dernier. « C’est mon troisième voyage professionnel en Mauritanie. Et chaque fois que je suis lĂ  ça a Ă©tĂ© pour dĂ©fendre la libertĂ©, la dĂ©mocratie et pour le respect du citoyen mĂŞme si les circonstances sont aussi difficiles ». Pour Me Tall Sall, « ce combat n’est pas seulement celui de la Mauritanie mais de tous les Africains pour le respect de la libertĂ© et pour que la dĂ©mocratie s’instaure dĂ©finitivement dans notre sociĂ©tĂ© ». Après avoir expliquĂ© les raisons qui lui ont amenĂ© Ă  accepter d’être du cĂ´tĂ© de la fondation, Me Tall Sall a dĂ©clarĂ© que le dossier de la fondation qu’elle a parcouru «n’est rien d’autre qu’une pression pour faire dĂ©missionner le prĂ©sident Sidi». Ce qui est inacceptable Ă  ses yeux car « voilĂ  un pays qui a vĂ©cu une transition dĂ©mocratique exemplaire qui a mis Ă  sa tĂŞte un  PrĂ©sident dĂ©mocratique Ă©lu. Alors, il est inacceptable que 15 mois après une Ă©lection dĂ©mocratique et transparente que la communautĂ© internationale a saluĂ© comme Ă©tant un exemple modèle de dĂ©mocratie en Afrique que les militaires reviennent Ă  la charge et s’accaparent du pouvoir en Mauritanie quelles que soient les raisons qui sont Ă©voquĂ©es par ici et par ailleurs alors que toutes ces dernières sont fallacieuses » dĂ©clare-t-elle.
S’agissant de la commission d’enquĂŞte constituĂ©e par le SĂ©nat mauritanien, Me AĂŻssata Tall Sall dit qu’elle est «incompĂ©tente, partiale et elle a commis des dĂ©lits sur cette enquĂŞte ». Par consĂ©quent, la commission d’enquĂŞte « doit ĂŞtre dissoute » car elle ne rĂ©pond pas selon Me Tall Sall aux critères rĂ©gissant sa crĂ©ation. D’ailleurs, l’ordonnance n°92.03 du 18 fĂ©vrier 1992 qui organise les assemblĂ©es parlementaires Ă©taye clairement sur la crĂ©ation d’une commission d’enquĂŞte. Me Sall s’endosse sur l’article 11 qui dit que « il peut ĂŞtre crĂ©Ă© dans le SĂ©nat des commissions spĂ©ciales et ad hoc ».  Mais l’article 12 dit mieux encore : « la crĂ©ation d’une commission d’enquĂŞte rĂ©sulte du vote d’une rĂ©solution proposĂ©e et renvoyĂ©e Ă  la commission compĂ©tente. Cette proposition doit dĂ©terminer avec prĂ©cision les faits qui donnent lieu Ă  l’enquĂŞte ou alors les services publics ou les entreprises publiques qui sont contrĂ´lĂ©es ». Or, la fondation KB n’est nullement une entreprise publique encore moins un service public. Elle est sous le rĂ©gime privĂ©. Mieux encore, la commission d’enquĂŞte ne se base pas sur « des faits prĂ©cis mais sur des rumeurs », ce qui est contraire Ă  la loi Ă©voquĂ©e ci-haut. Me AĂŻssata Tall, se dit convaincue que « si cette commission d’enquĂŞte avait les preuves palpables, elle allait les jeter aux yeux du peuple mauritanien ». Ce que beaucoup d’observateurs de la scène politique nationale et internationale commencent Ă  douter et Ă  s’interroger sur les motivations rĂ©elles qui animent les sĂ©nateurs « putschistes » mauritaniens. Car, par deux fois, l’ex-première dame a comparu sans qu’aucune preuve ne lui soit brandie ou brandie Ă  l’opinion pour justifier cet acharnement contre une fondation dont le seul tort est d’être crĂ©Ă© par une première dame de Mauritanie, en l’occurrence Me Khattou qui serait accusĂ©e Ă  tort ou Ă  raison d’avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© des financements de services publics mauritaniens.
Fort de toutes « les forfaitures commises Ă  l’endroit de la fondation et de sa prĂ©sidente », le collectif  des avocats de la fondation KB a dĂ©cidĂ© qu’aucun membre de la fondation ne rĂ©pondra dĂ©sormais Ă  une convocation de la commission d’enquĂŞte, d’écrire officiellement au SĂ©nat pour demander la dissolution de cette commission d’enquĂŞte eu Ă©gard Ă  ses fondements, de porter plainte enfin contre le prĂ©sident de la commission d’enquĂŞte du SĂ©nat parce qu’il a commis « des actes de banditisme contre la famille du prĂ©sident et nous demanderons au SĂ©nat de lever son immunitĂ©  parlementaire ».
En outre, Me Aïssata Tall Sall a déclaré que dorénavant, la fondation KB ne va plus rester sur la défensive. Elle attaquera tous les jours la commission d’enquête et le Sénat mauritanien. Même si le dossier comme envisagerait le président de la commission d’enquête, est transmis à la justice, « la fondation trouvera les moyens de contrecarrer cette dernière ».

Compte rendu Ibou Badiane


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