Dans un entretien diffusé lundi 29 septembre par Radio France International (RFI) M. Jean Ping, président de la commission de l’Union Africaine (UA) s’est dit étonné, de la réaction de la junte au pouvoir en Mauritanie qui avait rejeté une journée auparavant l’ultimatum pour un retour à l’ordre constitutionnel avant le 6 octobre.
"J’ai été effectivement étonné, parce que je pensais qu’à la suite de cet ultimatum, la junte allait nous appeler pour en discuter", a déclaré Jean Ping, interviewé par RFI, en marge de l’assemblée générale des Nations Unies à New York.
"Il n’ y a jamais d’impasse totale, il faut simplement qu’on trouve les voies et moyens qui nous permettent de revenir à l’ordre constitutionnel", a ajouté M. Ping.
Interrogé sur l’éventuelle mise en oeuvre des sanctions internationales annoncées après le coup d’Etat du 6 août, M. Ping a déclaré: "la communauté internationale a brandi des menaces de sanctions, qu’il s’agisse de l’Union Européenne, des Etats-Unis ou d’autre pays (...). Ils sont en train d’étudier l’application de ces sanctions, donc les sanctions vont intervenir".
Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA avait, le 22 septembre, exigé le retour à l’ordre constitutionnel par le rétablissement inconditionnel de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, président de la République Islamique de Mauritanie, dans ses fonctions, à la date du 6 octobre 2008 au plus tard.
|
