Les travaux du colloque scientifique sur la politique de décentralisation et sur la dualité sécurité et développement, ont été lancés jeudi à Nouakchott. Ce colloque scientifique, organisé conjointement par le centre Ibn Khaldoun pour la culture, le dialogue, ...
... l’information et le développement Ibn Khaldoun, l’institution allemande Hans Seidel et des scientifiques et chercheurs dans le domaine de la problématique corrélation entre la politique décentralisée et la dimension sécuritaire pour promouvoir le développement. Parmi les thèmes qui seront abordés par les participants au cours de ce colloque, le bilan et les perspectives de 30 ans de décentralisation en Mauritanie, le rôle de celle-ci dans l’ancrage de la démocratie et du développement économique à travers la décentralisation et les sources locales de financement ainsi que les pouvoirs et attributions accordés aux collectivités locales et leur tutelle. La Directrice Générale adjointe des collectivités régionales au ministère de l’intérieur et de la décentralisation, Mme. Fatimetou Mint Moctar El Hassen, a dans son mot d’ouverture, souligné l’importance de ce colloque dans la clarification du rôle de la décentralisation dans le renforcement de la démocratie et l’ancrage de la bonne gouvernance en vue de la réalisation d’un développement durable. Elle a précisé que le système de la décentralisation appliqué par la Mauritanie, en conformité avec les orientations du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, vise à l’amélioration des conditions de vie du citoyen dans le cadre de la stratégie nationale élaborée et fondée sur la bonne gouvernance et la gestion optimale des ressources du pays. A son tour, Dr Mohamed Mahmoud Ould Sid Ahmed, président du centre Ibn Khaldoun a précisé dans ce cadre, que la décentralisation est fondée sur le principe d’attribution des pouvoirs décisionnels ainsi que les attributions entre l’autorité centrale et les démembrements au niveau régional et les collectivités diverses de manière à permettre l’interaction à la fois des rôles de l’autorité régionale et locale à travers la formalisation des missions administratives propre à améliorer l’efficacité de son rôle dans la prise en charge des responsabilités permettant l’implication des populations locales dans le processus du développement local. Ould Sidi Ahmed a mis en relief l’importance de l’aspect administratif au niveau de la décentralisation en termes d’élaboration, d’exécution et de suivi des plans du développement de façon générale et du développement local en particulier. Le Président du centre Ibn Khaldoun a évoqué l’échec constaté des plans du développement de certains pays du sud surtout au niveau de l’agriculture, dû essentiellement aux méthodes de gestions suivies et des contenus fragiles de ces plans. Il a ajouté dans ce cadre que l’approche de l’exécution décentralisée des plans de développement est intimement liée aux facteurs sécuritaires et leur impacts directs sur le processus, ce qui confirme tout l’intérêt porté à la relation sécurité et développement. Pour sa part, le représentant de l’institution allemande Hans Seidel, le professeur Meyloud Esseviani basé à Rabat, a loué les efforts du centre Ibn Khaldoun dans la recherche des thèmes économiques, sociaux et politiques pertinents et qui ont un impact direct sur la vie des populations. Il a exprimé toute la disponibilité se son institution pour apporter l’appui nécessaire aux efforts entrepris par le centre soulignant dans ce cadre la pertinence du choix du thème de la décentralisation et sa relation avec le développement. Le représentant du bureau de Hans Seidel à Rabat a souhaité que les différents exposés discutés dans ce colloque contribueront à la sensibilisation des acteurs du développement autour de l’importance de la décentralisation comme choix et pivot de développement.
AMI
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