Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a quitté la Mauritanie samedi matin pour l’Algérie, dans le cadre d’une tournée qu’il effectue en Afrique de l’Ouest et du Nord, a rapporté l’AMI, officielle. M. Ban était arrivé ...
... jeudi soir à Nouakchott, où il s’est entretenu avec plusieurs autorités mauritaniennes, dont le président Mohamed Ould Abdel Aziz vendredi matin, et le Premier ministre Yahya Ould Hademine vendredi après-midi. Dans ses discussions avec le président Aziz, il a notamment évoqué la situation au Sahara occidental, territoire contrôlé par le Maroc qui propose une large autonomie sous sa souveraineté, mais revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, qui réclament un référendum d’autodétermination. "Faire avancer la situation au Sahara occidental est important ici aussi. Nombre de réfugiés partagent une même culture et des liens familiaux avec les Mauritaniens", avait-il affirmé à la presse, estimant que "la position mauritanienne de +neutralité positive+" sur ce dossier était "bien comprise par tous". Les Nations unies tentent sans succès depuis 1992 d’organiser un référendum d’autodétermination du Sahara occidental. Les efforts de médiation de l’ONU sont dans l’impasse depuis plusieurs années. Dans un discours lors d’échanges avec le Premier ministre Hademine, M. Ban s’est par ailleurs dit "profondément préoccupé par la situation en Libye", en proie au chaos depuis la chute, en 2011, de son dirigeant Mouammar Kadhafi. Le pays est divisé entre deux gouvernements rivaux, déchiré par les violences entre factions armées, une instabilité dont profite le groupe jihadiste Etat islamique (EI) pour étendre son influence. "Il y a des rapports alarmants de violations massives des droits de l’Homme, y compris des abus graves pouvant constituer des crimes de guerre", a déclaré Ban Ki-moon, selon une copie de sa déclaration transmise à l’AFP. "Tous ceux qui ont une influence doivent l’utiliser pour calmer la situation et arrêter les combats. Il est tout à fait irresponsable, pour n’importe quel protagoniste, d’attiser le feu", a-t-il ajouté. "Mon représentant spécial, Martin Kobler, facilite les négociations pour un gouvernement d’unité nationale" et les retards ne feront qu’aggraver la situation humanitaire déjà "désastreuse", a-t-il poursuivi. "Actuellement, nous sommes confrontés au fléau terrifiant de Daech (EI) qui s’étend en Libye et au-delà de ses frontières. Le succès dans la stabilisation de la Libye profitera au Sahel, et à notre monde", a-t-il insisté. Avant la Mauritanie, Ban Ki-moon s’était rendu au Burkina Faso. Il doit séjourner samedi et dimanche en Algérie.
(AFP)
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