Attentat à Kidal, combats à Gao et confusion sur les otages français au Cameroun   
21/02/2013

Au moins deux civils ont été blessés jeudi 21 février dans l’explosion d’un véhicule près d’un camp occupé par les soldats français et Tchadiens à Kidal, dans le nord-est du Mali. "Le véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest de Kidal. Il a explosé à environ...



...500 m du camp occupé par les militaires français et tchadiens.
Deux civils ont été blessés, ils sont à l’hôpital. Personne n’a encore approché le véhicule pour savoir si le conducteur vivait toujours", a déclaré un élu de Kidal, cité par l’AFP.
Les combats qui ont impliqué dans la nuit de mercredi à jeudi des islamistes armés infiltrés à des soldats africains, se poursuivaient jeudi à la mi-journée dans le centre de Gao où le palais de justice était en flammes, a constaté une correspondante de l’AFP.
Après avoir impliqué dans la nuit des soldats nigériens, les combats de la mi-journée opposaient des soldats maliens à "une quarantaine d’islamistes" venus de villages proches de Gao, selon une source militaire malienne à Gao. Ils ont lieu près de la mairie et du palais de justice, selon la correspondante de l’AFP, mais également aux entrées Nord et Sud de la ville.
Le marché principal a été fermé et les rues étaient désertées par les habitants, a-t-elle constaté.
"Nos troupes font face actuellement aux jihadistes vers la mairie de Gao. Ils ont infiltré la ville, nous ripostons actuellement", a déclaré le capitaine Amadou Diarra de l’armée malienne, interrogé par l’AFP depuis Bamako.
Des tirs à l’arme lourde avaient été entendus pendant plusieurs heures dans la nuit de mercredi à jeudi à Gao, aux entrées Nord et Sud de la ville.
Trois islamistes ont été tués pendant ces combats avec les soldats nigériens, selon la source militaire malienne de Gao.
Gao, située à 1.200 km au nord-est de Bamako, a été reprise aux islamistes armés liés à Al-Qaïda le 26 janvier par les soldats français et maliens.
Les 8 et 9 février, la ville a été le théâtre des deux premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali, commis par deux kamikazes morts en se faisant exploser contre un poste de contrôle de l’armée malienne.
Le lendemain, de violents combats de rue ont eu lieu dans le centre de la ville entre des soldats français et maliens et des combattants jihadistes infiltrés dans la ville, qui ont fait au moins cinq morts et 17 blessés.
La confusion régnait jeudi sur le sort des sept Français, dont quatre enfants, enlevés au Cameroun, une source militaire camerounaise affirmant qu’ils ont été libérés, tandis que la France ne confirmait pas, et qu’un ministre camerounais démentait.
A Paris, ni la présidence de la République ni le ministère des Affaires étrangères n’étaient en mesure de confirmer ou d’infirmer la libération des otages jeudi matin.
Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floreani, a mis en garde "contre la propagation d’informations prématurées".
Selon un officier supérieur de l’armée camerounaise, "les otages sont sains et saufs et sont aux mains des autorités nigérianes". "Ils ont été retrouvés abandonnés dans une maison dans la localité de Dikwa", à une centaine de km de la frontière camerounaise.
Selon lui, les otages, la famille Moulin-Fournier dont le père, Tanguy, travaille pour GDF-Suez à Yaoundé , doivent "être remis aux autorités camerounaises à Kousseri", ville située dans l’extrême nord du Cameroun, frontalière du Tchad.
Mercredi soir, la famille aurait été localisée dans la petite ville de Dikwa, dans l’Etat nigérian de Borno, aux confins du Nigeria, du Cameroun du Tchad et du Niger, selon des sources concordantes de l’armée et des services de sécurité camerounais.
Les sept Français, trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, des expatriés en vacances dans le nord du Cameroun, ont été enlevés mardi, par des hommes à moto, qui les ont emmenés ensuite vers le Nigeria voisin.
Il s’agit du premier enlèvement de Français depuis le début de la guerre lancée par la France le 11 janvier au Mali pour déloger des groupes islamiques armés qui occupaient le nord du pays.
Le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a démenti la libération de la famille, qualifiant l’information de "folle rumeur".
"Si d’aventure ce qui s’est dit à travers cette rumeur était une vérité, le gouvernement camerounais aurait déjà porté l’information à la France", a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse.
L’ambassade de France à Yaoundé s’est refusée à toute confirmation.
"Pour l’instant on ne peut ni confirmer ni infirmer. Nous n’avons aucune confirmation, on est dans l’attente", a indiqué à l’AFP une source à l’ambassade.


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