Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a averti jeudi que l’usage de la force dans le nord du Mali était probable "à un moment ou à un autre" et que, pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et ses alliés, la France était "l’ennemi principal".
M. Fabius a expliqué qu’au Mali, il fallait "essayer de rétablir la légalité constitutionnelle au Sud", évoquant les "efforts de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union africaine (UA), appuyés maintenant par une résolution (du Conseil de sécurité) de l’ONU (...) pour faire qu’il y ait un gouvernement inclusif, pour que la junte soit mise hors-la-loi". "A partir du moment où la légalité sera rétablie au Sud, il faut s’intéresser au Nord, c’est-à -dire qu’à un moment ou à un autre, il est probable qu’il y aura utilisation de la force", a estimé le chef de la diplomatie française. Une telle intervention serait menée par des Africains avec un soutien international, a-t-il précisé. "La France pour des raisons évidentes ne peut pas être en première ligne" de cette éventuelle intervention, selon M. Fabius, qui a fait valoir "le risque d’une réaction contre le colonisateur" français. La France a été la puissance coloniale d’Etats de la région.
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