Le président bissau-guinéen José Mario Vaz a limogé mardi 16 septembre le chef des armées depuis mai 2011, le général Antonio Indjai, 57 ans meneur du coup d’Etat d’avril 2012 et recherché par les Etats-Unis pour trafic de drogue. Le général Indjai...
...était depuis quelques années l’homme fort de l’armée de guinée-Bissau, un pays où les militaires jouent un rôle important dans l’appareil d’Etat. En avril 2012, il avait renversé le gouvernement du Premier ministre Carlos Gomes Junior entre les deux tours de l’élection présidentielle. M. Gomes, alors candidat du Parti africain pour l’indépendance de la guinée-Bissau (PAIGC), premier parti du pays, qui a dirigé la guerre d’indépendance contre le Portugal, était sur le point de remporter le scrutin, selon les observateurs. La transition démocratique, ouverte après le putsch d’avril 2012, s’est achevée en mai 2014 avec l’élection, au second tour, de José Mario Vaz, face à Nuno Gomes Nabiam, considéré comme le favori de la hiérarchie militaire. Le général Indjai avait également en avril 2011 destitué par la force le chef d’état-major de l’armée, José Zamora Induta, et fait arrêter pendant plusieurs heures Carlos Gomes Junior. Il a été inculpé en avril 2013 aux Etats-Unis pour complicité de narco-terrorisme, ce dont il se défend. D’autres responsables de l’armée de guinée-Bissau ont également été inculpés aux Etats-Unis pour trafic de drogue dont l’ancien chef d’état-major de la marine, José Bubo Na Tchuto, arrêté par des agents de l’Agence anti-drogue américaine et en attente d’un procès dans ce pays. La guinée-Bissau, ex-colonie portugaise de 1,6 million d’habitants, est abonnée aux coups d’Etat depuis son indépendance du Portugal en 1974. (Afp)
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